Nous avons vu dans un article précédent la puissance du « pourquoi », qui a la capacité de nous rendre inarrêtables sur le long terme parce qu’il émane de la partie émotionnelle de notre cerveau.
Avoir trouvé pourquoi nous voulons agir et bâtir un projet, quelles valeur et contribution nous voulons apporter autour de nous, constitue à la fois l’impulsion et le rêve dont nous ne nous laisserons pas dérouter.
Le « pourquoi » agit comme un moteur, une étincelle qui nous met en mouvement. Et comme il correspond à une vision, à ce qui est porteur de sens pour nous, il est relativement stable et varie peu dans le temps.
Au sein d’une entreprise, le « pourquoi » est porté à l’origine par le fondateur, que celui-ci soit à la tête d’une entreprise de dix personnes, ou leader d’un groupe multinational.
Viennent ensuite les équipes opérationnelles. Ce sont elles qui prennent le relais pour assurer la concrétisation : le « quoi ».
Le « quoi » va traduire le projet ou la vision en offres. Il matérialise les produits ou services qui en découlent, et répond à la question : « que pouvons-nous développer, apporter à la société, en cohérence avec notre « pourquoi » ? Il en est la manifestation tangible et « mesurable ».
Contrairement au pourquoi, les offres et les objectifs seront appelés à varier dans le temps pour s’ajuster aux évolutions sociétales, environnementales, etc.
L’actualité nous fournit de multiples exemples : citons les filières de la mode, de l’agriculture, ou encore des transports, qui doivent réinventer leurs modèles économiques et leurs offres pour continuer à servir leur raison d’être d’origine (habiller, nourrir, transporter, etc), avec des « vents climatiques ou écologiques » totalement contraires.
« Celui qui n’a pas d’objectifs ne risque pas de les atteindre. » Sun Tzu
A cette étape de réalisation, de concrétisation, c’est le cortex, la partie analytique de notre cerveau qui est aux manettes.
Il nous aide en particulier à fixer nos objectifs. Ces derniers seront la traduction chiffrée et rationnelle du « pourquoi », et aboutiront à des résultats tangibles.
Fixer des objectifs a un grand pouvoir : celui de la clarté. Savoir clairement où nous allons est essentiel car c’est ce qui nous permet de passer à l’action. En effet, ne pas avoir d’objectifs équivaut à avancer dans le brouillard. Vous souvenez-vous de votre dernière sortie en voiture dans un brouillard épais ?…
La clarté et la définition d’objectifs précis vont dès lors enclencher un processus redoutable d’efficacité, et d’autant plus extraordinaire qu’il est souvent inconscient : le cerveau va partir à la recherche de toutes les informations utiles et congruentes pour le projet.
Prenons un exemple pour illustrer ce processus. Imaginez que vous ayez décidé de vous mettre au tennis : à partir de cette décision et sans effort particulier, vous allez capter dans votre environnement toutes les informations liées à ce sport (pub, articles, TV, magasins de sport, conversations, etc), alors qu’auparavant vous n’y prêtiez aucune attention.
La clarté permet donc à son tour le focus et évite la dispersion. Agissant comme un laser, le focus est une des clés de la réussite, puisqu’il vient de notre décision de concentrer toute notre énergie sur le but à atteindre. Définir et intégrer un « correcteur de trajectoire » dans le tableau de bord de suivi est de fait très pertinent.
En toute logique, des indicateurs découleront de la fixation d’objectifs et permettront la mesure et le pilotage. C’est en particulier sur l’utilité d’un processus rigoureux de définition d’objectifs que nous nous attarderons dans le prochain article.