La puissance du « pourquoi »

Dirigeants ou collaborateurs, Vous reconnaissez-vous dans l’heureuse partie des gens qui se lèvent avec énergie et enthousiasme à l’idée d’une nouvelle journée prometteuse ?

Ou vous retrouvez-vous parmi ceux qui peinent le matin à allumer la flamme, qui listent devant leur petit déjeuner les difficultés qui les attendent, les choses qu’ils n’ont pas envie de faire, ou les rendez-vous qu’ils préféreraient annuler ? Ressentez-vous un malaise quand vous voyez votre agenda sans aucun trou pour reprendre votre souffle ?

Les personnes heureuses de démarrer chaque journée, prêtes à renverser des montagnes, ne sont pas nécessairement plus « chanceuses ».
Mais elles se sentent pleinement à leur place et en phase avec leur environnement. Parce qu’elles savent ce qui les anime profondément et ont réussi à le mettre en œuvre dans leur quotidien. Elles accomplissent, d’une manière ou d’une autre, ce qu’on peut appeler leur raison d’être, leur « pourquoi ».

Le « pourquoi » est un feu intérieur puissant qui nous pousse à réaliser des choses qui dépassent de beaucoup notre champ personnel. Il nous permet de surmonter chaque obstacle en le transformant en opportunité et de savoir que, quoiqu’il arrive, des solutions émergeront pour atteindre l’objectif.

Il mériterait d’arriver en premier dans notre questionnement. Avant le « quoi » et le « comment ». Car à quoi bon se fixer des objectifs (« quoi ? ») et une stratégie (« comment ? »), si on ne sait pas pourquoi ?

Les grands leaders ont tous un « pourquoi » profond et constant qui guide leurs actions au long cours.

Le « pourquoi », la raison d’être, est également très lié au « qui » : qui êtes-vous ?
Au passage, quelle question posons-nous à un enfant ou à un lycéen : « qu’est-ce que tu veux faire plus tard » ? Nous commençons par « quoi ». Lui demandons-nous parfois « qui » il est ou « qui » il veut devenir ? Si nous aidions les jeunes à répondre vraiment à cette question, parions qu’il y aurait moins de « problèmes d’orientation »…

Les neuroscientifiques nous apprennent que le « pourquoi » est géré par la partie
limbique, émotionnelle, de notre cerveau
. Mais comme elle ne sait pas justifier
rationnellement ses ressentis et ses choix, nous avons souvent tendance à nous
en méfier et nous la mettons en sourdine.

Nous semblons plus à l’aise avec le « quoi », généralement la première question que nous posons au début d’un projet : « Qu’est-ce que je veux faire ou développer ? Quels sont mes objectifs ? » L’une des raisons à cela est peut-être que notre société, avant tout logique et cartésienne, a tendance à privilégier la pensée rationnelle et analytique… Or, la fixation des objectifs, le « quoi », est justement gouverné par la partie analytique du cerveau, le cortex.

Et si au contraire, nous remettions à l’honneur nos émotions et notre intuition ? En assumant pleinement que nous sommes des êtres émotionnels, nous pourrions rééquilibrer notre vie, de manière consciente et mieux maîtrisée, entre émotions et rationalité. Avec un double bénéfice : alléger le fardeau du stress ; et libérer positivement cette énergie au service de nos « pourquoi », ces causes qui nous font vibrer, que nous pouvons partager et qui peuvent inspirer autour de nous.

Si vous souhaitez aller plus loin sur ce sujet, je vous recommande le livre de S.Sinek « Commencer par Pourquoi ».

Je vous donne rendez-vous dans un prochain article pour aborder une autre question fondamentale : le « quoi ? »

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