L’incertitude, les imprévus, et les bouleversements que nous traversons bousculent fortement nos planifications et notre envie légitime de maîtriser notre destin.
Je vous invite aujourd’hui à aborder 2 pistes évoquées par Edgar Morin, penseur de la complexité, dans son ouvrage « Penser global ».
Penser la complexité
Face à l’incertitude, nous pouvons tout d’abord, prendre la mesure et penser la complexité de notre environnement. Edgar Morin la définit ainsi : « Complexus veut dire ‘relié’, ‘tissé ensemble’ et donc, la pensée complexe (…) relie, d’une part en contextualisant, en reliant au contexte, d’autre part en essayant de comprendre ce qu’est un système. La pensée complexe met en lumière (…) l’émergence. »
Il nous faut donc être en permanence à l’écoute, et vigilants à tout ce qui se passe autour de nous et dans le monde. Nous devons observer les interactions et les tendances qui émergent, qu’elles soient technologiques, économiques, scientifiques, démographiques, comportementales, environnementales, etc. Ceci afin de préparer et construire une stratégie pour le court, moyen et long terme.
Accueillir la diversité
Face à l’incertitude, nous pouvons ensuite accueillir la diversité et en faire une fondation pour nos entreprises et organisations. Edgar Morin écrit : « Le propre de la nature humaine est son unité génétique, physiologique, anatomique, affective (…) – toutefois cette unité se traduit toujours chez des individus différents les uns des autres et à travers des cultures différentes les unes des autres. »
Alors, après avoir reconnu notre unité première, nous pouvons construire nos organisations et être agiles, grâce à la richesse de la diversité : de points de vue, de sensibilités, de cultures et de parcours.
Flexibilité et clarté
Penser la complexité et accueillir la diversité, c’est admettre l’incertitude en étant d’une part totalement vigilant et ouvert à son environnement, donc flexible ; et d’autre part profondément clair sur ses fondamentaux et ses ambitions.