Eviter le sentiment d’impuissance et le découragement face aux pertes

Au cœur de la crise sanitaire et économique que nous traversons, notre activité est généralement au ralenti voire à l’arrêt, avec aucune idée précise du temps que cela va durer. Une seule certitude : la récession économique nous attend à la sortie…

Alors que nous ne maîtrisons rien, pouvons-nous éviter le fatalisme, le découragement et ou sentiment d’impuissance, potentiellement doublés de peur ou d’angoisse ?

Nous avons tous, ces dernières semaines, traversé un moment de sidération, puis potentiellement, selon les personnes et les impacts directs ou indirects qu’elles subissent, des phases de peur, de colère, d’incompréhension, d’impuissance, voire d’accablement.

Mais nous pouvons malgré tout nous appuyer sur quelques points d’ancrage pour traverser au mieux ces turbulences.

1er point : retrouver la clarté

  • Observer la situation extérieure pour l’évaluer et la comprendre au mieux : accepter les faits, à défaut de pouvoir les changer
  • Observer sa situation intérieure (émotions, malaises, émotionnels voire physiques) pour l’évaluer et la comprendre au mieux : ne pas nier ses émotions, mais les reconnaître et les accueillir
  • Si on n’est pas en capacité d’observer par soi-même, alors parler et exprimer sincèrement ce qu’on traverse à quelqu’un qui saura écouter.

Cette observation requiert un minimum de calme au départ, et le renforce énormément « à l’arrivée ».

2ème point : passer à l’action immédiate

  • Au niveau personnel, construire sa « zone de confort », son espace à soi de sécurité (physique et émotionnelle)
  • Dans l’entreprise, construire des tableaux de bords et indicateurs mensuels de « surveillance rapprochée » pour les 3 à 6 prochains mois
  • Se préparer à perdre provisoirement ses repères et avancer « à vue »

3ème point : préparer l’avenir

  • S’installer « pour durer » dans ce mode de fonctionnement incertain, et ne pas se fixer une date artificiellement si aucune échéance n’est prévisible. Cela accroît la vigilance, et donc l’agilité pour répondre aux difficultés qui se présentent (bénéfices que vous conserverez dans l’après-crise)
  • En tant que dirigeant, manager ou RRH, construire une réflexion collective impliquant l’ensemble des équipes sur l’avenir de l’entreprise :
    • Quelles seront les nouvelles façons de fonctionner ensemble, les nouvelles pratiques managériales, la nouvelle mise en valeur des compétences et zones d’excellence de chacun ?
    • Quelles pourront être les étapes du redémarrage ?
    • Garderons-nous les mêmes clients, les mêmes métiers et missions, les mêmes offres ?

Au-delà de la solidité financière, la pérennité de l’entreprise se construit, tout particulièrement dans ces moments-là, sur l’état d’esprit individuel et collectif des femmes et des hommes qui la constituent.